Des enseignants en échec scolaire!!!

L'idée n'est pas de dire "c'est la faute de l'enseignant", cela me parait aussi stupide que l'idée de dire "c'est la faute de l'enfant"

Mais l'échec de l'élève est aussi l'échec de l'enseignant, une incapacité de celui ci à trouver le temps, la motivation, la patience, ou le chemin  qui convient à l''enfant...et l'échec de l'institution qui n'a pas la volonté de dispenser un enseignement à la carte...

En fait peu importe le ou les "coupables", il n'y a qu'une chose qui compte , lorsque notre enfant est en "échec", c'est : comment l'aider..et là, notre interlocuteur unique : c'est l'enseignant..et sa façon de voir les choses..

J'ai eu trois enfants. Deux filles, sans problèmes scolaires, bien que très différentes dans la façon de "vivre l'école". L'une, nonchalante mais curieuse qui "prenait" ce qu'on lui apportait sans trop faire d'effort, et sans chercher à dépasser la moyenne, mais qui réussissait bien dans ce qu'on lui demandait parce que son caractère charmeur et vif lui attirait la sympathie de l'enseignant. A l'aise en "Français", elle arrivait avec beaucoup de mémoire à se débrouiller  en histoire, géographie et sciences (la base est souvent le Français!!!)

L'autre a du compter sur son travail, elle avait moins confiance en elle et elle était studieuse parce qu'elle préférait utiliser son "savoir" plus que son imagination. Très scolaire, elle n'a pas rencontré de problème non plus pour suivre le cursus  qu'elle avait choisi.

Lorsque j'allais les chercher à l'école primaire, l'institutrice me souriait, et ne tarissait pas d'éloges. "On voit qu'elles sont bien élevées, qu'il y a un soutien et une écoute, mais aussi de la rigueur à la maison"...

Bref, mes deux "élèves" me faisaient bénéficier d'une étiquette "maman vigilante et bienveillante"

Mon fils est né en début d'année..il a bénéficié des avantages d'une classe unique en primaire..et de ses inconvénients...et avec lui...j'ai appris l'école, la souffrance, l'incompatibilité, le chagrin. j'ai appris que j'étais une maman trop fusionnelle, trop lascive, trop permissive...et plus :  il n'était "pas assez"..et plus  : j'étais "trop"!!

L'institutrice "crispait " rien qu'à ma seule vue!!J'avais troqué mon étiquette de mère formidable contre celle de mère incompétente.....

Alors, j'avoue, avoir,  moi aussi,  changer de vision sur les enseignants et sur l'institution toute entière...Mon fils est "différent", certes, mais l'école est restée la "même ". Elle s'est avérée incapable de s'adapter , de prendre en compte, de résoudre le problème que pose cette différence!

 

Un jour, mon gamin  est rentré de l'école inquiet et stressé.

-"La maîtresse s'est fâchée (il était en CE2), elle m'a dit que je devais quitter le système solaire...

- Le système solaire?Tu es sûr?Viens je vais te montrer ce que c'est que le système solaire..et en passant je vais te parler du système scolaire....Ne t'en fais pas, on ne va pas t'envoyer dans une autre galaxie...je suis là, et je vais aller voir ta "maîtresse" pour lui demander ce qu'elle a voulu dire.

 

Les enseignants sont des êtres humains avec leurs forces, leurs fragilités, leurs qualités et leurs défauts, leur professionnalisme ou leurs incompétences.....mais une chose est sûre, si vous entrez en conflit avec eux....c'est comme si vous entriez en résistance..

Alors, je suis rentrée en résistance...j'ai eu souvent l'impression de me battre, de prendre des coups, d'être moquée, humiliée, dénigrée..et pour le coup , je me suis sentie encore plus  solidaire de mon fils qui n'avait pas les mêmes armes que moi pour se défendre.

J'ai appris, beaucoup appris, et je peux dire merci à l'Ecole, car si elle a été incapable de donner à mon gamin, le "goût" de l'apprentissage..à moi, elle m'a donné l'envie de comprendre, l'envie de réussir, et l'envie de chercher des solutions.

Elle m'a forgé , cette école, elle m'a renforcée, et elle n'a pas pu exclure mon fils de son système..et elle ne m'a pas ébranlée dans la confiance que j'avais en lui et en ses capacités.

Je souhaite à tout enseignant d'avoir son propre enfant en échec scolaire. Il acquerrait ainsi, une véritable expérience, et il apprendrait l'humilité et mesurerait mieux la souffrance de l'enfant et de ses parents!!Mieux, il travaillerait à une reconnaissance et à une meilleure pris en compte du problème!!!

Et puis , et c'est par là que je voudrais terminer, il y a des enseignant bienveillants et plein d'humilités, évidement(!).

J'en ai rencontré..peu, mais j'en ai rencontré!Et je les remercie pour tout le travail qu'ils fournissent pour que nos enfants ne soient pas "laminés", broyés", et définitivement complexés, en sortant du...Système Solaire!!

 

 

La pédagogie du doute :

A l'école, on nous met toujours en situation de doute, il faut choisir entre ce et se, entre chanté et chanter, entre ou et . Il faut trouver l'intrus, ou encore éviter les pièges...Quand on apprend à nos enfants, on essaie de leur faciliter dans un premier temps les choses, afin qu'ils soient en situation de réussite, puis quand ce que l'on a appris est intégré, on passe à autre chose...l'école ne pratique pas de cette façon, pire, c'est l'erreur qui est mise en avant...c'est toute la pédagogie qui est à revoir.

Je vous invite à lire plus en détail ce qui est dit sur un site qui m'a beaucoup aidée.

Mais pour ceux qui n'auraient pas le temps, je vous donne ici quelques extraits des conseils que j'ai trouvé sur ce site : "Bienvenue à Graphoville" 

Tout d'abord parlons de la pédagogie du doute ! La pédagogie du doute, qu'est ce que c'est ?

Voici un extrait très intéressant :  ce sont les conclusions d'une équipe de pédagogue et de professeurs des écoles qui ont travaillé sur la façon d'enseigner dans nos écoles  (c'est à dire ce que nous avons tous appris et ce que nos enfants apprennent encore!!)

....Nombre d’entre nous sommes souvent pris d’un doute au moment d’écrire certains mots, comme « se » ou « ce », comme « ni » ou « n’y », comme « pourrai » ou « pourrais », comme « ces » ou « ses », comme « parler » ou « parlé » (auxquels on pourrait encore ajouter « parlez », « parlés », « parlée », « parlées », etc !).

Pourtant, du point de vue du sens, ces mots sont très différents (« je voudrais parler » et « j’ai parlé ») ou n’ont même rien à voir (« ce livre est intéressant » et « il se rappelle »).

Pour continuer avec le fameux doute, ne vous est-il jamais arrivé de vous demander chaque fois que vous devez l’écrire si tel mot prend un « p » ou 2 « p » ou tel autre prend bien un « e » à la fin ?

Et vous avez beau regarder chaque fois dans le dictionnaire et vous dire « Ah oui, c’est vrai ! »,

le doute persistera dès que se présentera de nouveau l’occasion d’écrire ce même mot !

Que faire ?

Vous pouvez toujours vous replonger dans votre vieux manuel de grammaire, vous rendre à la page où l’on oppose « ce » et « se » ou « é » et « er » et vous dire une fois de plus « Ah oui, il y a un truc pour ne pas se tromper, remplacer le mot par un autre qui… etc. etc. ».

Au besoin, vous faites un ou deux exercices où on vous demande de mettre « se » ou « ce » dans les trous, juste pour s’entraîner à tout mélanger… enfin… à ne plus mélanger !

Ainsi, au moment d’écrire votre lettre de réclamation, votre rapport, votre devoir de français si vous êtes encore en classe, pouvez-vous vous vraiment permettre d’écrire tout simplement le mot dont vous avez besoin pour signifier ce que vous voulez dire.

Non. Pas si simple. Le doute arrive, le doute s’installe… et vous devez dans le meilleur des cas faire un petit détour par votre fameux « truc » en espérant qu’il s’applique bien pour votre mot ! Voilà un casse-tête chinois, ou plutôt français, qui fait passer l’orthographe pour le summum de la difficulté, de l’embrouille, des pièges et des risques de zéro pointé ?

D’où vient-il que vous n’arriviez pas à retenir ces règles de grammaire que vous répètent vos manuels, vieux ou récents, illustrés ou pas, sympathiques ou rébarbatifs ? 3

Comment est-on arrivé à ce résultat ? Non, ce n’est pas de votre faute, toutes ces fautes que le doute vous conduit à risquer de faire ! Alors pourquoi ? Parce que vous avez travaillé à l’école avec des méthodes qui pratiquaient la pédagogie du doute. La « pédagogie du doute » ?! Enfin oui… si on peut encore parler de pédagogie…

Imaginons que vous soyez sur une route de campagne qui se divise en deux. On vous avertit « Attention ! A droite ça va vers la piscine et à gauche vers les tennis… ». En repassant par là quelque temps plus tard, il y a de gros risques pour que vous soyez pris d’un doute… à droite ou à gauche ? Il faudra que vous trouviez un repère infaillible pour vous en souvenir, un gros arbre ou une borne par exemple que vous associez au lieu de destination de la route ! Et c’est bien normal de risquer de se tromper. Comment en vient-on à confondre ?

Explications !

Les récentes études sur le fonctionnement du cerveau permettent de constater systématiquement que la confusion issue du rapprochement de 2 éléments différents mais comportant des similitudes de sons (vers-vert), de sens (compréhensif-compréhensible), d’utilisation (droite-gauche, recto-verso, horizontal-vertical) ou d’apparence visuelle (la route qui se sépare en deux) et présentés au cerveau en même temps, est stockée dans la mémoire à long terme. Ces confusions sont difficilement redressables car bien ancrées dans notre cerveau ! Là où l’on incrimine les méthodes traditionnelles d’orthographe… En associant ou en confrontant dans un même chapitre « se » et « ce » ou « parler » et « parlé », on crée directement une confusion par analogie. Si ces mots au son semblables n’étaient pas présentés ensemble, il y aurait beaucoup moins de risques de les confondre par la suite. De même en privilégiant le sens sur le seul son !  Le moyen d’y remédier Comment s’y prendre alors pour éviter de déclencher le doute dans nos esprits ? Vous l’aurez sûrement deviné ! Eh bien en ne rapprochant jamais les mots au son semblable. Et le meilleur moyen est de ne jamais commencer mais cela ne dépend pas des jeunes enfants en classe… Alors comment y remédier ? Faire en sorte que chaque difficulté soit si fortement caractéristique que son usage sera ancré dans les esprits, quel que soit notre mode privilégié pour apprendre et retenir : qu’on soit davantage visuel, auditif ou kinesthésique.

Nos enfants souffrent, nos instituteurs souffrent..mais quel est donc ce mal?

 extrait du livre "Richtig Üben macht den Meister" (qui pourrait se traduire par : « Entraîner de la bonne façon, ça fait le maître »)

Ce texte n'est pas une traduction littérale mais donne l'essentiel de l'extrait de Horst Speichert (l'auteur que nous appellerons H pour plus de facilité!!)

Il s’agit d’un dialogue entre l’auteur et un lecteur qui pourrait être vous ou moi.

 

Titre de l'article : 

Le cerveau troublé : la formation de bons élèves dépend de la bonne approche des exercices

 

H. Speichert : C'est le bien apprendre qui forme de bons élèves.

 

Lecteur : Vous mettez l'accent sur "le bien apprendre". Vous pensez donc que l'on peut apprendre d'une manière incorrecte? Vous croyez vraiment que plus les élèves s'entraînent et s’appliquent et plus ils deviennent ignorants?

 

H : Paradoxalement, oui

 

Lecteur : Expliquez-moi comment cela peut arriver. Donnez-moi un exemple.

 

H. : Alors il faut que je vous en donne plusieurs, parce qu'en faisant des exercices on peut devenir bête de plusieurs façons.

 

Lecteur: Là vous me troublez !

 

H : Je vais vous donner des exemples faciles à comprendre.

Si l'on s’entraîne de manière incorrecte, on désapprend ce que l'on sait déjà. Ou encore on n'apprend pas ce que l'on pourrait apprendre.

Preuve qu'il y a quelque chose qui cloche. L'inhibition de similitude : les moments où l'on confond les choses similaires .

J'avais un jour un rendez-vous avec des professeurs de pédagogie. Pour travailler "L'action d'apprendre". Un universitaire rappela qu’il était « tout à fait normal » que les résultats baissent après que les élèves se soient appliqués pendant des semaines. .

 Quand les élèves doivent faire la distinction entre les mots se ou ce, le professeur dit :«Je ne peux pas en faire plus. J'ai expliqué toutes les règles. Tous les mots de la dictée ont été traités dans les exercices. On a fait des exercices à trous et tous les exercices existants. Les élèves ont travaillé par groupes de deux pour améliorer leur capacité à distinguer les mots qui se ressemblent. Tous les mots ont été écrits au tableau. Malgré tout ça, les résultats sont pires qu'avant.

Une catastrophe ! Même les bons élèves font maintenant davantage de fautes !» Nous comprenons très bien pourquoi notre collègue s'énerve. Elle enseigne en fin d'école primaire.

La bonne explication est la suivante: la principale cause de confusion, c’est l’ordre d’apparition des informations.

Il s'agit là d'un phénomène que l'on connaît dans notre vie quotidienne.

Exemple : qu’on nous présente simultanément Messieurs Maier et Meyer, et nous voilà incapables de les distinguer!

A la fin du 19e siècle, les deux psychologues Pilzecker et Müller avaient fait une découverte très intéressante.

En tant que psychologues expérimentaux, ils étudiaient la mémorisation et l'oubli et avaient trouvé ceci: lorsqu’on apprend une série de syllabes ou de chiffres absurdes suivie d’une deuxième série lui ressemblant, la mémorisation de la deuxième série s’avère plus difficile. Et lorsqu’on apprend vraiment par coeur cette deuxième série, on rencontre des problèmes avec les signes de la première : on en oublie plus que d'habitude.

On a appelé ces troubles du processus d'apprentissage "inhibition de similitude". Cette inhibition concerne tous les processus d’apprentissage. Dans les livres destinés aux élèves, un grand nombre d'exercices et d'exemples peuvent être à l’origine de cette inhibition. Ceci est d’autant plus troublant que le but de leurs auteurs est de faire distinguer des choses similaires ! La plupart des exercices commencent ainsi: « Faites la distinction entre ou et où, ce et se,  qu’on écrit différemment mais prononce de la même façon, etc.) ». Et on pourrait encore ajouter un grand nombre d'exemples du même genre. Tous les exercices de distinction ont pour conséquence que l'emploi correct des combinaisons que l'on vient de pratiquer devient source de confusion totale.

Les élèves qui avaient une certaine assurance risquent de la perdre.

Ceux qui avaient déjà des problèmes sont complètement perdus.

Et le prochain devoir en classe sera catastrophique !

L’inhibition de similitude ne trouble pas seulement le domaine de l'orthographe mais aussi celui des mathématiques, de la physique, de la chimie etc. Tous ceux qui pensent que ce phénomène est une question négligeable pendant les cours sont invités à regarder attentivement les manuels destinés aux élèves. 

 

Lecteur : Si ces règles sont fondamentales, comment se fait-il qu’on trouve encore dans tous les manuels une telle approche, source de tant de troubles ?

 

:  Je ne sais pas.

On a l'impression que les psychologues ne savent rien des pédagogues et vice versa.

Les psychologues apprennent ces règles au début de leurs études alors que les pédagogues ne les apprennent jamais.

Vous pouvez demander aux enseignants s'ils ont jamais entendu les termes inhibition de similitude ou troubles rétro-actifs.

 

La plupart d'entre eux ne peuvent pas en expliquer le sens.

 

Lecteur : Et les psychologues?

 

: Certes ils savent les expliquer mais seulement une minorité d'entre eux enseignent. Dans ce contexte, on doit beaucoup à un certain psychologue qui était aussi enseignant dans les années soixante et qui rencontrait l’inhibition de similitude dans un cas particulier: les dictées corrigées.

 

Lecteur: A l'époque mes cahiers étaient toujours couverts de rouge !

 

H. : Voilà un cas de plus où les méthodes incorrectes de l'école causent un grand nombre de problèmes.

Encore un exemple où l'école ne prend pas en compte les avancées de la psychologie.

Ecoutez donc l’histoire de ce psychologue-enseignant :

La plus grande faute, c'est qu'on traite les fautes de manière incorrecte

Dans les années 60, Meinolf Schönke était instituteur à Münster.

Au cours d’une préparation de dictée, un élèves, au tableau, avait mal orthographié un mot dans une phrase

C’était un mot déjà connu de la classe.

Schönke, comme il l'avait appris pendant son stage, fit chercher le mot incorrect.

Un élève vint au tableau désigner et corriger la faute. Le lendemain plus de la moitié des élèves écrivirent le mot de travers !

 

Se basant sur des observations antérieures, Schönke considéra l'événement comme une véritable expérience.

Il remarqua d’abord que les enfants répètent souvent les mêmes fautes. Et cela malgré un grand nombre d’exercices de correction.

De plus, il nota que les enfants - après avoir travaillé par groupe de deux - acceptent les fautes de leurs voisins.

C'est alors qu'il se souvint des études sur les inhibitions pro- et rétro-actives.

 Shönke interpréta son expérience différemment des autres enseignants et conclut : «Ce ne sont pas les fautes qui aident à apprendre l'orthographe".

On apprend pas seulement l'orthographe en appliquant les règles mais aussi en mémorisant l'aperçu visuel correct des mots (l'image des mots : voir article sur les cartes mentales ).

C'est pour cela qu'il ne faut jamais attirer l'attention des enfants sur des images de mots incorrectes».

Il comprit que l’incertitude des enfants, causée par le travail en groupe ou l'image incorrecte vue au tableau, pouvait également se manifester individuellement lorsque l'enfant regarde attentivement les fautes de la dictée et… les mémorise !" 

 

Voilà, tout est dit!!!!!!!!Nos instits souffrent de ne pas avoir la bonne méthode, nos enfants de mal apprendre...et cela dure depuis si longtemps qu'il est étonnant que cela puisse durer encore!

 

Edito de Valérie Pécresse

La France 5 ème puissance mondiale, connaît un échec scolaire massif. Notre école laisse chaque année sur le bord de la route au bas mot 180 000 jeunes qui sortent du système éducatif sans diplôme et surtout sans qu’on puisse savoir ce qu’ils sont devenus. L’échec scolaire qui touche les plus fragiles de nos concitoyens est devenu une urgence sociale et affaiblit considérablement notre potentiel de croissance économique. Car au-delà des chiffres, des milliers d’enfants et leur famille se trouvent dans une impasse avec pour seule échéance le chômage.

Les professeurs se battent contre ce fléau. Les ministres de l’Education nationale portent des réformes qui, les unes après les autres, marquent leurs limites et surtout n’apportent pas suffisamment le vent de l’innovation, de la créativité dont notre école à tant  besoin pour inventer des solutions nouvelles. En créant cette fondation qui rassemblera dans un même projet acteurs de l’école, acteurs du monde socio-économique, élus des collectivités locales et acteurs associatifs, je souhaite que nous nous donnions les moyens de soutenir des projets innovants, les projets que nous proposerons à celles et ceux qui chaque jour, enseignants, parents, bénévoles, luttent contre le déclassement, la déqualification, le décrochage de nos enfants.

La parole mais surtout l’action doit être rendue au terrain. Nous devons oser les expérimentations, les accompagner, les évaluer, les diffuser. La fondation “S’engager contre l’échec scolaire” a cette ambition et cette mission. Dans ce nouveau défi, je sais que je pourrai compter sur des femmes et des hommes de bonne volonté qui voudront, avec nous, changer le cours des choses.