Les étiquettes..

Dyslexie, dyspraxie, dysorthographie, dysphasie.......disjonctage assuré!

 

Moi je veux bien que l'on donne un nom aux problèmes, et je veux bien voir un psychologue, un neuropsychologue,un ergothérapeute, un psychomotricien, un pédiatre, un curé, un marabout...mais si j'emmène Anatole un jour par semaine, parce que j'ai pu grouper les différents rendez vous...Anatole manque un jour d'école...et on doit récupérer tout seuls le retard, se débrouiller pour avoir les devoirs, expliquer les leçons...

Je me rappelle d'un jour où j'attendais sagement Anatole dans la salle d'attente de sa psychomotricienne et qu'il est sorti ravi...parce qu'il avait apprit à jongler avec deux balles...

La spécialiste confiante m'explique que son poignet va se "délier" et qu'ainsi il aura moins de fatigue en écrivant...oui, super...il aura moins de fatigue quand il arrivera à former des lettres....

En attendant, je le conduis chez le psychologue qui le voit depuis un an et qui nous propose une psychothérapie familiale...et qui souhaiterait que le papa soit moins absent !Puis nous filerons chez une maman compatissante qui nous donnera les devoirs et nous passerons une heure à recopier les leçons sur un coin de table sous le regard toujours compatissant de la maman...

97 kms pour voir tous les spécialistes, récupérer les leçons...et attaquer les devoirs...Je me mets à détester les jeudis...Sans compter que la psychologue scolaire n'a pas du bien expliquer à la maîtresse qui ne nous apporte aucune aide et qui ne tient pas compte de l''absence de l'enfant (quand elle ne nous la reproche pas).

Oui, je déteste les jeudis, et je ne vois pas le bout de tout cela...je ne comprends pas non  plus pourquoi ces spécialistes n'interviennent pas à l'école..et surtout je me demande si tout le monde ne devient pas zinzin ...

 

A une orthophoniste qui m'expliquait qu'Anatole n'aurait pas le droit d'avoir un ordi pour le passage du brevet, parc que malheureusement il n'était pas dyslexique (seul tare reconnue pour bénéficier du Sacro Saint Engin), je réponds : mince, il n'a que des problèmes d'écriture et de lenteur..mais pas de bol..il lit parfaitement, et pire..il comprend ce qu'il lit!

Oui, tout le monde est conscient du parcours du combattant et tout le monde est désolé que tout cela ne soit pas pris en compte globalement, et tout le monde s'en fou...et on repart désabusé et aigri...

 

 

Pour le coup : mauvaise note à l'école qui détecte le problèmes mais qui n'organise pas la suite!!!

Anatole traîne ses petites casseroles..et moi je commence à devenir folle!!

 

PS : m'en fou..de  tout ceux qui ont douté,..Anatole a réussi son examen (limite mais il a réussit)Et j'ai perdu plein de temps mais j'ai fait quelque chose qui m'a fait beaucoup plaisir : j'ai envoyé une copie du diplôme à tous les enseignants qui m'avaient conseillé d'être réaliste et de sortir Anatole du système scolaire classique...et toc!

 

 

Alors mon petit conseil : il faut se faire aider, certes, mais surtout il faut agir car il est important de jouer cotre le temps...notre principal ennemi...

Alors si tous ces rendez vous déconnecte votre enfant de sa classe, pesez bien le pour et le contre avant de vous engager dans une démarche longue et contraignante...mieux vaut une aide concrète (orthophonie par exemple ) , et une seule..et prendre votre courage à deux mains pour manager votre enfant à la maison.

Et ce n'est que mon avis, mais je regrette d'avoir perdu du temps chez une psychologue qui n'a pas compris que justement on se battait contre le temps!

 

Je vous mets en lien un blog qui parle de ces différentes étiquettes, et qui m'a apporte une vraie bouffée d'oxygène ...cliquez ici

 

 

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Il faut faire prendre conscience à l'enfant ou à l'adolescent qu'il a des compétences!

Pour tous les enfants en difficulté , il est important de trouver "un terrain", un espace" où ils pourront montrer qu'ils ont des compétences, et où ils se sentiront valoriser.

Au sport, dans un club de musique, chez Papy, Mamie, et bien sûr .. à la Maison!!

Il faut à l'enfant un endroit où il peut se débarrasser de son costume d'écolier.Il ramène des devoirs?Il doit faire signer son carnet de notes? OK...on fait mais vite et bien et on oublie...

A la maison, il redevient le frère ou la sœur, le grognon, le capricieux, le malicieux, le gamin qu'on a aimé quand il faisait ses premiers pas.

Il est toujours l'enfant dont on était si fier, qui nous faisait nous extasier chaque fois qu'il arrivait à acquérir une nouvelle compétence...

 

Car le choc de ne plus être source d'amour et d'admiration juste parce qu'il a des difficultés à l'école est violent et il faut absolument qu'il puisse garder confiance en lui et qu'il ressente que son entourage a toujours le même amour pour lui. 
La maison, c'est un terrain neutre...la chambre son territoire..même  s'il la partage avec sa fratrie. Et attention, il a des oreilles(!) et au moment des devoirs, il se sentira en compétition avec ses frères et sœurs, donc il faut veiller à ce que la maison ne soit pas un petit bout d'école, un lieu de comparaison...la maison...c'est la maison!!Et à la maison, il est le roi....

Ne vous insurgez pas sur ce que je viens d'écrire...on connait tous les méfaits de cette nouvelle vision de l'enfant...Il n'est pas question d'en faire un tyran, mais l'enfant en échec souffre, et lorsqu'une personne souffre, on ne lui demande pas la même chose qu'à une personne en bonne santé.

L'enfant en échec n'est pas malade, mais il peut se rendre malade..et parfois il entend qu'il rend sa maman malade d'inquiétude...

Alors le vocabulaire doit être positif et il faut changer radicalement de position par rapport à son parcours scolaire.

Accepter que le chemin soit difficile, qu'il ait du mal à se concentrer, qu'il n'ait pas les résultats de son petit camarade de classe, est la meilleure façon de lui dire : rien  n'a changé depuis que tu vas à l'école, je t'aime toujours autant et j'ai toujours confiance en ton avenir.

Les colères, les punitions, les heures de devoirs, ça fatigue tout le monde. Pire ça use...Alors, mieux vaut y échapper!

 

 

Concrètement, je vais essayer de donner un exemple;

Louna rentre avec une récitation de plusieurs strophes à apprendre pour le weekend...

On sait tous qu'ils ont déjà lus et relus cette récitation en classe..peut-être même qu'ils ont commencé à l'apprendre...oui, mais Louna devait être sur un petit nuage et rêver à autre chose, car elle, elle n'en n'a aucun souvenir!!!

Deux attitudes possibles..et deux résultats quasiment certains...

Première attitude : 

Premièrement : la maîtresse nous gâche notre weekend (et nous lui donnons quelques noms d'oiseau), avant de nous retourner vers notre rêveuse pour lui dire que elle aussi va gâcher le weekend...puis nous "attaquons" la récitation (ou nous tentons de l'attaquer tout le weekend et au pire nous l'attaquons le dimanche soir)..mais devant l'ampleur de la tâche, et l'hésitation constante de notre "écervelée", nous frisons la crise de nerfs!!!

Deuxièmement : Nous abordons le "défi" avec confiance !"Wouaouh, quelle jolie récitation"...Et si on essayait de tous l'apprendre? Et plus on est de joueurs et meilleur c'est!!!On commence par deux phrases..on s les répète tranquillement en préparant le repas, ou en s'acquittant d'autres tâches..mais là, c'est l'élève qui "maîtrise", car elle joue, mais elle a un avantage : c'est elle qui a le cahier de récitation et qui vérifie si chacun dis bien tous les mots dans le bon ordre (normal, c'est  sa récitation!). Et l'on se moque de papa qui n'arrive pas à mémoriser, et l'on rit de maman qui trébuche toujours sur le m^me mot...et Louna y arrive, et même montre beaucoup de bonne volonté dans son rôle de petite maîtresse.

Comme toute chose, ce qui est bon doit être dégusté avec modération..quand le jeu lasse, il faut arrêter..mais à un autre moment..réinterroger tout les joueurs sur ce dont ils se rappellent..et vous pourriez avoir de très bonnes surprises...car nous les adultes nous ne brillons pas toujours pour notre mémoire, surtout quand nous la faisons fonctionner sans réel objectif...Hors que  Louna a un objectif, et elle est jeune donc..elle risque à ce jeu de vous surprendre...

Si on arrive à tout apprendre..Bravo, et cela mettra la puce en confiance..si on cale sur la dernière strophe, on met un petit mot à la "gâcheuse de weekend", pour lui dire que malgré beaucoup de bonne volonté on a eu des difficulté et un manque de temps pour atteindre l'objectif..mais qu'on aura à cœur de finir le travail le plus rapidement possible.

Normalement, Louna pourrait être interrogée sur les deux premières strophes et décrocher une bonne note pour l'encourager..ou être interrogée sur la totalité et écoper d'une note "proportionnelle" à ce qu'elle a pu réciter...mais peu importe : il restera le souvenir de bons moments, et d'un objectif qui n'était pas démesuré!!!Et d'une note qui sera source de plaisir!

Parfois le problème est plus corsé..Notre enfant peut tout de même  revenir avec un zéro, car sa timidité lui a fait perdre tous ses moyens..(la jolie récitation n'a pas voulu sortir... perdue pour le moment cruciale..mais toujours en mémoire...)et qui sait peut-être que la maîtresse appréciera qu'il lui fasse entendre l'enregistrement fait à la maison..bien sûr si elle est chiante..elle ne voudra pas croire que c'était sans le cahier...mais à force elle devra bien se rendre compte des efforts mis en oeuvre...ce n'est pas un monstre tout de même cette maîtresse!!!

La prochaine fois, on s'enregistrera, et on la dira devant toute la famille!!!

Petit conseil pour apprendre une récitation : la mimer..c'est super méga plus facile!!!!la mémoire s’appuie sur deux registres différents!!

 

Voilà, c'est un exemple..mais dans le premier cas...on évitera pas les cris et les pleurs, la frustration et la colère..

Dans le deuxième cas, on risque juste de passer par les fous rire, l'admiration, la comparaison positive (on n'est pas tous doué de la même façon et au même moment), et on engrangera un souvenir agréable ..du coup, on en redemande des récitations...même pas peur!

Utiliser des cartes mentales :

Mettre sa leçon en dessin, en schéma, est une excellente façon de mémoriser ce qui est important, ce qui est en relation, les causes, les conséquences...

Tout comme le dessin ou le mime permet de mieux retenir sa leçon ou sa poésie, la carte mentale est un précieux outil pour tout ceux qui veulent retenir un maximum d'informations, sans ingurgiter des pages d'écrits...

un exemple : 

Comment apprendre une poésie et retenir tous les détails :

(Ce travail peut se faire en collant des images, en faisant des dessins, et m^me en y ajoutant quelques mots clés comme les conjonctions de coordinations etc...

 

 

 

 

Jean Pierre Siméon

 

 

La nuit qui vient

Un peu douce un peu froide

Pose sur les toits

Sa guirlande de pluie

On entend

La chouette émerveillée

Frotter ses ailes au silence

Sur ses pattes de laine

Un chat franchit

Les limites de l’ombre

L’homme

Jette un drap blanc

Sur sa fatigue

La méthode Multimalin basée sur les cartes mentales est très bien faites et je l'ai aussi utilisée récemment pour apprendre à un enfant ses tables de multiplications (petites histoires drôles mettant en scène des personnages représentant les chiffres..)

Elle est assez chère (autour de 90 euros), mais c'est un bon investissement quand on a un ou plusieurs enfants...

On retiendra également la méthode pour mémoriser comme un champion du même auteur .

Éduquons nos enfants dans la joie

Éduquons nos enfants dans la joie....car la joie d'apprendre est aussi indispensable à l'intelligence que la respiration au coureur....!

Nos enfants ont besoin de rêver, de rire, de jouer...

Dans cette vidéo , Antonella Verdiani, docteur en sciences de l’éducation, formatrice, conférencière et fondatrice du site educationalajoie.com, partage avec nous sa vision de l’enseignement et de l’éducation : ni l’un ni l’autre ne doivent tuer la capacité de rêver !

Elle part du principe que les méthodes d’enseignement basées sur la liberté, le rythme des enfants et leur capacité à rêver permettent d’apprendre sans fatigue.

L’éducation à la joie permet de réintroduire le bonheur à l’école : une école fondée sur l’épanouissement des enfants, des enseignants et des parents pour que l’enfant soit en contact avec « son trésor intérieur ».

Mme Verdiani pense que les notes, les classements, la sur-représentation de l’écrit dans l’évaluation, la prépondérance des diplômes et l’esprit critique français sont les principales causes de la souffrance à l’école. Ils génèrent stress, comparaison et peur de l’échec.

La peur de l'échec : il est interdit de se tromper !!!!!

Dans cette vidéo, Claire Blondel nous explique comment l'échec à l'école fini par convaincre votre enfant qu'il est nul, et Claire B nous donne des exemples et des solutions...

Elle nous donne aussi les conséquences de la ligne de conduite de l'école qui se focalise sur les échecs.

L'enfant travaille pour l'adulte....comparaison avec d'autres écoles....

Donnons à nos enfants le droit de se tromper!!!

 

 

Avant d'apprendre une leçon, si on apprenait à mémoriser

Et si on savait comment on fonctionnait pour savoir comment utiliser nos compétences!!!

 

On passe plus de temps à apprendre des choses mais personne ne nous a appris à apprendre. A utiliser notre cerveau...voilà  ce que nous explique Kevin Finel....agir sur ce qui nous échappe...

Une démonstration magistrale..d'un adulte qui n'a jamais été à l'école!!!

L'enfant est équipé du dispositif le plus génial d'apprentissage : le jeu!!!

André QStern n'a jamais été à l'école, et pourtant, il est clair, objectif, et nous apprend quelques vérités essentielles!!

 

Une enfant s’enthousiasme toutes les deux à trois minutes..

Un adulte s’enthousiasme avec la même force, seulement deux à trois fois par an!!!!

Il faut nous débarrasser totalement de l'attitude ironique que nous avons envers l'enfant.

L'enfant est un imitateur né...

Il faut faire confiance à l'enfant!

 

 

L'expérience de la ferme pédagogique

Quand Anatole a eu dix ans, j'ai créé une ferme pédagogique dans un bâtiment extérieur à mon exploitation 

Dans cette petite entreprise où il y avait 6 à 10 animateurs selon les saisons, et les visites, une centaine d'animaux, un hectare de terrain et une salle pouvant accueillir 200 personnes,

Anatole a bravé sa timidité et a pris en charge, des groupes, des familles, des Associations. 

Et il a découvert combien les visiteurs étaient passionnés par ce qu'il avait à leur apprendre.

Il a pris la parole sans difficulté, a monté des animations, a créé des écosystèmes, des élevages, des affiches..

Il n'était plus celui qui apprenait, mais celui qui avait des choses à transmettre...

Je le revois encore, attentif aux autres, fier mais sachant toujours rester humble et capable de transmettre avec passion ce qu'il savait, ce qu'il vivait..

Il défendait alors ses idées, expliquait le monde agricole, la nature, ou encore les habitudes de tel ou tel animal qu'il présentait.

Et alors,  l'enfant timide et introverti se changeait en un animateur passionnant qui tenait en haleine son auditoire et qui oubliait parfois qu'il avait aussi à faire à des adultes (et souvent des instituteurs) avec lesquels il  craignait tant d'échanger...dans un autre contexte!

Ce que je veux dire par ces mots, c'est que l'enfant en difficulté a lui aussi des choses à dire, à faire partager, et que lorsqu'il est sur "son terrain", il reprend confiance et il se découvre, lui aussi doué de nombreuses qualités

 

 fermepedagogiquedevaloreille.over-blog.com 

 www.fermepedagogiquedevaloreille.fr