Pour tous les enfants en difficulté , il est important de trouver "un terrain", un espace" où ils pourront montrer qu'ils ont des
compétences, et où ils se sentiront valoriser.
Au sport, dans un club de musique, chez Papy, Mamie, et bien sûr .. à la Maison!!
Il faut à l'enfant un endroit où il peut se débarrasser de son costume d'écolier.Il ramène des devoirs?Il doit faire signer son
carnet de notes? OK...on fait mais vite et bien et on oublie...
A la maison, il redevient le frère ou la sœur, le grognon, le capricieux, le malicieux, le gamin qu'on a aimé quand il faisait ses premiers
pas.
Il est toujours l'enfant dont on était si fier, qui nous faisait nous extasier chaque fois qu'il arrivait à acquérir une nouvelle
compétence...
Car le choc de ne plus être source d'amour et d'admiration juste parce qu'il a des difficultés à l'école est
violent et il faut absolument qu'il puisse garder confiance en lui et qu'il ressente que son entourage a toujours le même amour pour lui.
La maison, c'est un terrain neutre...la chambre son territoire..même s'il la partage avec sa fratrie. Et attention, il a des oreilles(!) et au moment des devoirs, il se sentira en
compétition avec ses frères et sœurs, donc il faut veiller à ce que la maison ne soit pas un petit bout d'école, un lieu de comparaison...la maison...c'est la maison!!Et à la maison, il est le
roi....
Ne vous insurgez pas sur ce que je viens d'écrire...on connait tous les méfaits de cette nouvelle vision de l'enfant...Il n'est pas question d'en
faire un tyran, mais l'enfant en échec souffre, et lorsqu'une personne souffre, on ne lui demande pas la même chose qu'à une personne en bonne santé.
L'enfant en échec n'est pas malade, mais il peut se rendre malade..et parfois il entend qu'il rend sa maman malade d'inquiétude...
Alors le vocabulaire doit être positif et il faut changer radicalement de position par rapport à son parcours scolaire.
Accepter que le chemin soit difficile, qu'il ait du mal à se concentrer, qu'il n'ait pas les résultats de son petit camarade de classe, est la
meilleure façon de lui dire : rien n'a changé depuis que tu vas à l'école, je t'aime toujours autant et j'ai toujours confiance en ton avenir.
Les colères, les punitions, les heures de devoirs, ça fatigue tout le monde. Pire ça use...Alors, mieux vaut y échapper!
Concrètement, je vais essayer de donner un exemple;
Louna rentre avec une récitation de plusieurs strophes à apprendre pour le weekend...
On sait tous qu'ils ont déjà lus et relus cette récitation en classe..peut-être même qu'ils ont commencé à l'apprendre...oui, mais Louna devait être
sur un petit nuage et rêver à autre chose, car elle, elle n'en n'a aucun souvenir!!!
Deux attitudes possibles..et deux résultats quasiment certains...
Première attitude :
Premièrement : la maîtresse nous gâche notre weekend (et nous lui donnons quelques noms d'oiseau), avant de nous retourner vers notre rêveuse pour
lui dire que elle aussi va gâcher le weekend...puis nous "attaquons" la récitation (ou nous tentons de l'attaquer tout le weekend et au pire nous l'attaquons le dimanche soir)..mais devant
l'ampleur de la tâche, et l'hésitation constante de notre "écervelée", nous frisons la crise de nerfs!!!
Deuxièmement : Nous abordons le "défi" avec confiance !"Wouaouh, quelle jolie récitation"...Et si on essayait de tous l'apprendre? Et plus on est de
joueurs et meilleur c'est!!!On commence par deux phrases..on s les répète tranquillement en préparant le repas, ou en s'acquittant d'autres tâches..mais là, c'est l'élève qui "maîtrise", car elle
joue, mais elle a un avantage : c'est elle qui a le cahier de récitation et qui vérifie si chacun dis bien tous les mots dans le bon ordre (normal, c'est
sa récitation!). Et l'on se moque de papa qui n'arrive pas à mémoriser, et l'on rit de maman qui trébuche toujours sur le m^me mot...et Louna y arrive, et même montre
beaucoup de bonne volonté dans son rôle de petite maîtresse.
Comme toute chose, ce qui est bon doit être dégusté avec modération..quand le jeu lasse, il faut arrêter..mais à un autre moment..réinterroger tout
les joueurs sur ce dont ils se rappellent..et vous pourriez avoir de très bonnes surprises...car nous les adultes nous ne brillons pas toujours pour notre mémoire, surtout quand nous la faisons
fonctionner sans réel objectif...Hors que Louna a un objectif, et elle est jeune donc..elle risque à ce jeu de vous surprendre...
Si on arrive à tout apprendre..Bravo, et cela mettra la puce en confiance..si on cale sur la dernière strophe, on met un petit mot à la "gâcheuse de
weekend", pour lui dire que malgré beaucoup de bonne volonté on a eu des difficulté et un manque de temps pour atteindre l'objectif..mais qu'on aura à cœur de finir le travail le plus rapidement
possible.
Normalement, Louna pourrait être interrogée sur les deux premières strophes et décrocher une bonne note pour l'encourager..ou être interrogée sur la
totalité et écoper d'une note "proportionnelle" à ce qu'elle a pu réciter...mais peu importe : il restera le souvenir de bons moments, et d'un objectif qui n'était pas démesuré!!!Et d'une note
qui sera source de plaisir!
Parfois le problème est plus corsé..Notre enfant peut tout de même revenir avec un zéro, car sa timidité lui a fait perdre tous ses
moyens..(la jolie récitation n'a pas voulu sortir... perdue pour le moment cruciale..mais toujours en mémoire...)et qui sait peut-être que la maîtresse appréciera qu'il lui fasse entendre
l'enregistrement fait à la maison..bien sûr si elle est chiante..elle ne voudra pas croire que c'était sans le cahier...mais à force elle devra bien se rendre compte des efforts mis en
oeuvre...ce n'est pas un monstre tout de même cette maîtresse!!!
La prochaine fois, on s'enregistrera, et on la dira devant toute la famille!!!
Petit conseil pour apprendre une récitation : la mimer..c'est super méga plus facile!!!!la mémoire s’appuie sur deux registres différents!!
Voilà, c'est un exemple..mais dans le premier cas...on évitera pas les cris et les pleurs, la frustration et la colère..
Dans le deuxième cas, on risque juste de passer par les fous rire, l'admiration, la comparaison positive (on n'est pas tous doué de la même façon et
au même moment), et on engrangera un souvenir agréable ..du coup, on en redemande des récitations...même pas peur!
La méthode Multimalin basée sur les cartes mentales est très bien faites et je l'ai aussi utilisée récemment pour apprendre à
un enfant ses tables de multiplications (petites histoires drôles mettant en scène des personnages représentant les chiffres..)
Elle est assez chère (autour de 90 euros), mais c'est un bon investissement quand on a un ou plusieurs
enfants...
On retiendra également la méthode pour mémoriser comme un champion du même auteur .
Éduquons nos enfants dans la joie....car la joie d'apprendre est aussi indispensable à l'intelligence que la respiration au coureur....!
Nos enfants ont besoin de rêver, de rire, de jouer...
Dans cette vidéo , Antonella Verdiani, docteur en sciences de l’éducation, formatrice, conférencière et fondatrice du site educationalajoie.com, partage avec nous sa vision de
l’enseignement et de l’éducation : ni l’un ni l’autre ne doivent tuer la capacité de rêver !
Elle part du principe que les méthodes d’enseignement basées sur la liberté, le rythme des enfants et leur capacité à rêver
permettent d’apprendre sans fatigue.
L’éducation à la joie permet de réintroduire le bonheur à l’école : une école fondée sur l’épanouissement des
enfants, des enseignants et des parents pour que l’enfant soit en contact avec « son trésor intérieur ».
Mme Verdiani pense que les notes, les classements, la sur-représentation de l’écrit dans l’évaluation, la prépondérance des
diplômes et l’esprit critique français sont les principales causes de la souffrance à l’école. Ils génèrent stress, comparaison et peur de l’échec.
Dans cette vidéo, Claire Blondel nous explique comment l'échec à l'école fini par convaincre votre enfant qu'il est nul, et Claire B nous
donne des exemples et des solutions...
Elle nous donne aussi les conséquences de la ligne de conduite de l'école qui se focalise sur les échecs.
L'enfant travaille pour l'adulte....comparaison avec d'autres écoles....
Donnons à nos enfants le droit de se tromper!!!
Avant d'apprendre une leçon, si on apprenait à mémoriser
Et si on savait comment on fonctionnait pour savoir comment utiliser nos compétences!!!
On passe plus de temps à apprendre des choses mais personne ne nous a appris à apprendre.
A utiliser notre cerveau...voilà ce que nous explique Kevin Finel....agir sur ce qui nous échappe...
L'enfant est équipé du dispositif le plus génial d'apprentissage : le jeu!!!
André QStern n'a jamais été à l'école, et pourtant, il est clair, objectif, et nous apprend quelques vérités essentielles!!
Une enfant s’enthousiasme toutes les deux à trois minutes..
Un adulte s’enthousiasme avec la même force, seulement deux à trois fois par an!!!!
Il faut nous débarrasser totalement de l'attitude ironique que nous avons envers
l'enfant.
L'enfant est un imitateur né...
Il faut faire confiance à l'enfant!
Quand Anatole a eu dix ans, j'ai créé une ferme pédagogique dans un bâtiment extérieur à mon exploitation
Dans cette petite entreprise où il y avait 6 à 10 animateurs selon les saisons, et les visites, une centaine d'animaux, un hectare de
terrain et une salle pouvant accueillir 200 personnes,
Anatole a bravé sa timidité et a pris en charge, des groupes, des familles, des Associations.
Et il a découvert combien les visiteurs étaient passionnés par ce qu'il avait à leur apprendre.
Il a pris la parole sans difficulté, a monté des animations, a créé des écosystèmes, des élevages, des affiches..
Il n'était plus celui qui apprenait, mais celui qui avait des choses à transmettre...
Je le revois encore, attentif aux autres, fier mais sachant toujours rester humble et capable de transmettre avec passion ce qu'il savait,
ce qu'il vivait..
Il défendait alors ses idées, expliquait le monde agricole, la nature, ou encore les habitudes de tel ou tel animal qu'il
présentait.
Et alors, l'enfant timide et introverti se changeait en un animateur passionnant qui tenait en haleine son auditoire et qui oubliait
parfois qu'il avait aussi à faire à des adultes (et souvent des instituteurs) avec lesquels il craignait tant d'échanger...dans un autre contexte!
Ce que je veux dire par ces mots, c'est que l'enfant en difficulté a lui aussi des choses à dire, à faire partager, et que lorsqu'il est sur
"son terrain", il reprend confiance et il se découvre, lui aussi doué de nombreuses qualités
fermepedagogiquedevaloreille.over-blog.com
www.fermepedagogiquedevaloreille.fr